Nous le savons tous (ou la grande majorité) qu’être employé d’une firme nous mène des fois ou plus ou moins souvent à adopter un type ou un modèle de comportement qui corresponde tant au milieu de l’équipe dans laquelle nous travaillons, qu’aux principes directeurs – la culture d’entreprise qui requiers nos services.
Bon, imaginons un peu le scénario suivant :
Voici presque deux semaines que tu as commencé de travailler pour la firme Untel. Tu as passé au travers des premières journées, des premiers contacts, des consignes écrites par la direction et celles non-écrites (souvent interprétées par des employées dotés d’un excès de zèle… heu une forme de prendre un certain contrôle en fait!)
Donc te voici, ils (tes collègues t’ont bien cernée, jaugé et savent plus ou moins si tu es un pro direction ou pro employés!
Tu fais un inventaire des types de personnes, cela t’amuse de donner un nom à chaque groupe, voyons voir:
Les pro théorie du complot:
Ceux-là pensent que la direction les exploite, leur tend des pièges à la limite a posé des micros un peu partout pour les espionner
Les déconnectés:
Déconnectés de ce qui se passe autour d’eux, lèvent les sourcils et expire des soupirs bruyants aussitôt que quelqu’un leur pose une question, te faisant sentir que tout le boulot en est retardé. Lorsque tu t’adresses à eux ils ne cessent de regarder leur montre, des fois profitent du passage d’un gestionnaire pour faire une grimace de circonstance… eux c’est 9 à 17… rien deplus!
Les victimes:
Ils pensent que tout se ligue contre eux, un regard, un mot, le directeur qui leur adresse ou pas la parole, tout est un ingrédient pour les torturer injustement.
Les caméléons:
Ceux-là je les aime bien, ils me font pouffer de rire… Ils tout se qui se passe, ont entendu quelqu’un dire que quelqu’un a dit, etc. mais chut ce sont des choses qu’il faut garder secrètes Plus le secret est important plus basse sera leur voix. Par contre, ils jureront leurs grands dieux qu’ils ne savent rien si on les confond devant témoins.
Les « fantômes »:
Il y a ceux que l’on voit circuler dans les corridors, passer par les sections, porter des dossiers toute la journée, s’installer, lorsque vient le temps, religieusement devant leur écran, et réfléchir. Mais à quoi au fond? Compter les pixels du moniteur, ou penser qu’ils doivent se lever de nouveau remplir leur tasse de café? Si tu t’aventures à demander ce qu’ils font dans l’organisation. il y a de fortes chances que personne ne saura qui ils sont!
Les pires de tous:
Sans oublier les carriéristes, ambitieux démesurés qui ne se gênent pas de sembler aimable et affable (on appelle cela des empathiques circonstanciels) Ils prennent de toi ce qu’ils ne savent pas, le modifie, et se l’approprie on sans aller virevolter devant la direction en annonçant leurs efforts et leurs trouvailles… si, si, je vous assure qu’il existe ce type de personnage! Ils se font coincer lorsqu’ils ont épuisé toutes leurs victimes et se retrouvent confrontés au moment de vérité!
et tant d’autres, mais là où c’est le plus amusant c’est au cours des pauses de midi: tu apprends à les connaître sous leur vrai jour. Ils ne sont ni pires, ni moins pire, ils sont des personnes qui ont faim, le fait de manger les ramènent à un état plus réel, ils sont finalement eux-mêmes pour au moins une heure passée au bureau. Au cours de cette trêve comportementale, ils s’ouvrent et se dévoilent, l’on apprend tant de choses sur leur vie, leur relation amoureuse et autre, les enfants, les sorties, les vacances… Mais dès qu’il est 13h00, tout rentre dans l’ordre pour le reste de la journée de travail…
À la sortie ce sont les visages fatigués mais souriants qui se souhaitent les bonnes soirées d’usage, c’est une pratique très fréquente dans mon coin de monde de se souhaiter un « bonne soirée » ou le « à demain! »!
Ah, oui! J’oubliais une chose importante, celle du vendredi matin, l’expression que l’on ne rate presque jamais: « C’est vendredi! » (Ne pas oublier le sourire qui vient avec)
Mais oui je sais que c’est vendredi! Je sais très bien que c’est vendredi, je le vois sur mon calendrier! Mais pourquoi sens-tu l’obligation de me le dire chaque vendredi matin? Ne me dis pas que tu le feras tous les vendredis de l’année, il devrait y en avoir pas loin de 52 (sauf pendant tes vacances ou les miennes!)
Et vous, comment sont-ils vos collègues de bureau?
Bonne soirée
Michel – 5 juin, 2014