Il ne faut jamais faire de littérature,
Il faut écrire, et ce n’est pas pareil
C. Bobin
Il n’y aurait aucun danger de voir les livres (papier) disparaître de nos jours. Les nouvelles technologies n’ayant pas réussi à lever une plus grande proportion de lecteurs, le format papier maintient sa cote plus que jamais.
Je suis personnellement confronté à la pensée de C. Bobin étant en pleine écriture de mon roman. Si l’attrait des belles tournures et des belles paroles est si présent, mon envie reste très ancrée dans ce désir de connivence intime auprès de mes lectrices et lecteurs.
Si l’alignement des mots, ces mots que l’on aimerait recherchés, est facile il faudrait se préoccuper aussi de la valeur des émotions que l’on inspire aux yeux de nos lecteurs. Ceci n’est pas une évidence claire comme je le pense.
Je ne dirai jamais d’un live qu’il est bon ou pas, mais je me souviendrais toujours d’un livre qui m’aura séduit, envoûté de la couverture jusqu’à sa dernière page.
Il existe un dicton qui veut dire que l’on reconnaît le contenu d’une lettre par la manière dont l’adresse est écrite. Il en va, du moins pour moi, pour un livre.
Je me souviens lorsque j’ai commencé l’écriture de mon roman, toutes les personnes me disaient d’écrire, écrire et encore écrire sans me préoccuper du reste. Et bien j’ai fait l’inverse. Je me suis occupé d’écrire la fin, je me suis occupé d’imaginer la couverture, d’écrire le synopsis.
J’aime imaginer toujours pouvoir mettre les ingrédients de cette recette qui feront qu’une relation intime s’établissent entre nous.
Jamais comme ce moment les mots de Bobin ne sont venus m’interpeler, ils me ramènent vers cet essentiel, celui de notre liaison intime vous et mon roman !
Michel ©