Les galettes au sésame ou kaak bel semsem

Je faisais une recherche sur l’origine de cette délicieuse collation dont raffolent toutes les populations du bassin de la mer Méditerranée, mais aussi de la corne d’Arfrique du nord. Afin de mettre tout le monde à égalité notons que les origines de cette galette remonte aux temps des abbassides, faisant partie essentielle de l’alimentation du commun des mortels de ces régions depuis la nuit des temps ou mieux depuis que l’humain eut inventé le pain.

Mon histoire remonte à plus de soixante et quelques années, de temps à autres nous allions de ma ville natale passer quelques jours au Caire chez ma grand-mère Marie (méné Marie). Une fois arrivés je courrais rapidement les quatre étages (pas d’ascenseur), mes parents arrivaient essoufflés et moi plein d’énergie je voulais aller me promener sur le boulevard qui longe le Nil, lieu de rencontre de toute la bourgeoisie de l’époque, de militaires, et des passants (les natifs d’origines modeste).

Je n’avais de cesse de demander à papa quelle heure il était, j’attendais le moment de l’après-midi où la cohorte des vendeurs de Kaak bel semsem allaient commencer à passer. Je tenais à ma collation, il fallait qu’elle soit la plus grande, couverte de beaucoup de sésame, une fois achetée je la dévorais gloutonnement et espérais en avoir une seconde. Mon stratagème était l’expression magique ‘’Papa j’ai encore faim’’!J’imagine que auriez deviné que je parlais des fameux bagel connus aussi sous différents noms selon le pays d’origine. Les kaak d’Égypte étaient accompagnés de la fameuses Dokah ou condiment d’un assortiment de plusieurs graines et épices grillées puis concassées (ce mélange se conserve plusieur semaines dans un pot sec, hermétique)). Je tomberai facilement accro à la dokah.
Avant d’oublier je devrais dire que Papa ne pouvait s’empêcher de m’en acheter une seconde!
À la prochaine
Michel © – 2024

La musique de mon adolescence.

C’est vers la fin des années 60 début des années 70 que je découvrais certains groupes musicaux qui allaient accompagner une entrée dans le monde de l’âge adulte.

Le plus rassurant dans toute cette histoire c’est d’avoir pu donner le goût de ce style de musique à mon fils entre autres, bien des années plus tard. En 1974 le groupe britannique Supertramp sortait son album ‘’Crime of the century’’ dont son succès que j’aime écouter cinquante ans plus tard ‘’School’’, le suite de cette passion virale je l’ai transmise à mon fils, mais aussi il y eut un autre groupe qui m’a accompagné avant les horreurs de la guerre civile du Liban Fleetwood Mac et leur album Rumours signant un énorme succès avec Don’t stop, Sara, et que dire de la chanson Dreams, ou Little lies. 

Il m’arrive encore aujourd’hui d’écouter des voix que l’on n’entend plus de nos jours. Les harmonies, les habiletés des guitares acoustiques, (à cette époque j’ai découvert une passion pour la guitare 12 cordes, les doubles tonalités, j’étais instoppable lorsque je m’y mettais, et pourtant je n’ai jamais étudié de solfège ou été à un collège musical, je m’en suis sorti par auto apprentissage en regardant les plus doués jouer et les imitant je m’en sortais pas si mal. Pierre tu te souviens tu fus le premier à mes montrer comment accorder les 12 cordes pour avoir le son comme celui du groupe Crosby, STill, Nash and Young) les solos, la basse, de la bonne et solide musique rock ou pop. C’est cette culture qui a façonné ma venue dans la vie adulte, ladite culture, appelée à cette époque celle de la génération Pepsi (nous remplacions la tasse de café par une canette de Pepsi). Dieu que j’ai adoré cette époque, la musique m’aura permis de ne pas me laisser absorber par les chimères et les promesses exagérées de l’intoxication perverse des médias de l’époque.

Voici d’où je viens, non pas d’une canette de Pepsi mais d’une époque que peu de gens ont eu le privilège de vivre.

Bonne semaine et à la prochaine
Michel © – 2024

Laissons-nous la maladie nous définir?

Il m’arrive de croiser des personnes qui me disent avoir un peu d’une telle ou autre maladie chronique. Ces aveux me font sourire car selon moi on l’a ou on ne l’a pas. Comment peut-on affirmer avoir un peu de diabète par exemple, ou souffrir d’un peu d’insuffisance cardiaque. Certaines personnes laissent aux maladies en question les définir, ce qui n’est pas mon cas au contraire.

Depuis le temps où j’ai appris à vivre avec, j’ai aussi appris à penser que je n’étais pas le seul dans ces situations, bien entendu il existe des gens qui souffrent bien plus que moi, je ne vois donc pas la nécessité de me lamenter sur mon sort, garder la joie de vivre et profiter des moments et occasions qui ne se répéteraient jamais; recevoir ses petits-enfants, les entendre vous prendre dans leurs petits bras en criant un papi à faire fondre de tendresse un glacier, par exemple. Ces moments uniques n’ont aucun prix et se passent de tout souci. Nous croyons souffrir d’un manque d’amour ou d’affection il n’en n’est rien à mon avis, il me suffit d’ouvrir les yeux bien grands et le coeur encore plus pour laisser passer ce flot d’émotions et de tendresse qui me font oublier ces bobos qui ne me définissent jamais, du moins tant que j’aurai le courage d’aimer le vie telle qu’elle se présente.

À la prochaine

Michel © 2024

Mes résolutions pour 2024

Il est d’usage d’énoncer ces résolutions qu’on se promet de suivre lorsqu’une nouvelle année débute; mais il est aussi d’usage d’en oublier quelques-unes de la liste pour les effacer de nos mémoires quelque temps plus tard. Il est aussi d’usage d’en parler, juste pour dire qu’on les oublie, parfois de ne plus s’en souvenir. J’avoue que je fais partie du lot qui oublie.
Je me souviens de la multitude des promesses que j’ai faites au début de chaque nouvelle année, aussitôt dites aussitôt oubliées, dans la liste il y a souvent eu:
Mieux manger, être plus gentil avec mon frérot,  m’occuper de ma santé physique, améliorer mon comportement en classe, mieux travailler (faire mes devoirs de vacances entre autre), cesser de fumer, terminer la rédaction de mes romans, mais aussi cesser de m’acharner sur la copie dite finale car tenté de tout réécrire de nouveau, etc et bien d’autres. Je crois que si je devais colliger ces résolutions elles serviraient à la création de tout un chapitre dans mon autobiographie personnelle.

Finalement j’ai la nette impression qu’émettre de nouvelles résolutions en début de chaque année c’est aussi pour les oublier peu de temps après.
Vous imaginez-vous si vous deviez vous en rappeler pour les 12 mois suivants? Ce n’est pas moi qui le ferait pour vous avouer la vérité.Bonne nouvelle année
Michel © 2024

Une nouvelle version de notre histoire

Il fut un temps où les films à grand succès étaient repris plus tard, une nouvelle distribution, une nouvelle équipe de production, ces films refaits avaient pour nom le qualificatif de remake. Notre histoire actuelle me fait penser à ce remake, indépendamment des événements, du modernisme et des avancées intelligentes dans tous les domaines.

Vous souvenez-vous du temps de notre enfance et de notre parcours scolaire (ceci est toujours d’actualité) nous aimions profiter durant les récréations de ces instants de détente avant la suite des cours. Il y avait aussi certains écoliers (chez les garçons surtout), plus costauds, plus forts que la majorité, qui avaient un plaisir vicieux de prendre le contrôle mais d’en faire étalage devant le reste pour imposer leur domination *parfois physique) sur le reste des écoliers. C’était eux qui pouvaient décider de qui aller jouer aux jeux de groupes, au foot, etc. nous parlons ici d’intimidation quoique le terme n’était pas si connu mais elle existait auprès de ces personnes pour qui la force physique était primordiale.

Je ne pense pas que grand chose aura changé depuis, disons que les moyens de causer du tort (psychologique et émotif) sont fort répandus surtout avec l’émergence et l’impact des réseaux sociaux. On ne parlera jamais assez des victimes d’intimidation lorsque c’est un peu tard, lorsque le mal est fait.

Nous nous trouvons en plein silence sociétal lorsqu’un enfant est victime, lorsqu’il souffre, on y attribue toutes sortes d’excuses mais on passe parfois (souvent) à côté du vrai problème.   

Avec le recul je pense que ces échecs sont perçus telle une projection des échecs humains envers les victimes!

Durant ma vie scolaire, j’ai été victime de cette intimidation brutale, qui aurait pu empoisonner mon existence pendant de nombreuses années.
J’étais tout nouvellement arrivé de mon pays natal, l’Égypte, plongé dans un milieu parfois bouillonnant de vie des enfants de mon quartier. Tout allait bien en apparence jusqu’au moment où je me suis exprimé en arabe auprès de mes copains d’école. Rires, moqueries, et j’en passe. Ce dont je me rappelle c’est que les fameux intimidateurs me surnommaient l’égytien, ou mieux Al-masri (en langue arabe). Je ne comprenais pas, je croyais en l’universalité de mes semblables, ce traitement me collait au dos dans cette école de quartier des années soixante. L’année scolaire suivante malgré les nombreuses visites de papa à la direction pour en parler avec les responsables.

On essayait de raisonner dans un langage d’adulte, avec des arguments d’adultes, auprès d’un jeune enfant de sept ou huit ans; cependant on oubliait de traiter le mal à la source: cette source étant l’intimidateur, son milieu familial, son éducation. La seconde année j’avais pris la ferme décision de ne plus me laisser faire devinant aussi le prix que je paierai suite à vouloir résoudre moi-même cette situation. 

Elias, le fier à bras, arrive en pleine récré me demande de laisser le terrain de jeu car il voulait jouer avec ses amis, je refuse, il me menace, me dit que je recevrais une volée et puis me lance à haute voix :c’est inutile de te parler tu n’es qu’un masri (égyptien). Je me souviens qu’il se trouvait sous moi alors que je le rouait de coups de poings. Je fus blâmé et puni (renvoi de l’école pour une semaine de cours), mes parents avaient continué le supplice en me privant de sortie le jeudi après-midi et d’argent de poche, j’étais le coupable aux yeux des adultes, mais au moins j’avais montré aux écoliers que je ne me taisais plus, j’avais donné aux plus calmes l’espoir que l’on pouvait arrêter les têtes brûlées. Au début de la nouvelle année scolaire Elias est revenu non plus pour se battre mais surtout pour faire la paix. Si son orgueil l’empêchait de s’excuser, nous avions au moins un statu quo.
Quel rapport avec l’intro de mon article, simplement pour exprimer mon constat que notre monde tel qu’il roule ressemble fort bien à cette même cours d’école où sévissent les intimidateurs en toute impunité. Les plus faibles devant se taire et endurer les sévices des plus forts qui abusent tout simplement. Aucune institution mondiale n’aura pu réussir à les défendre comme il se doit, souvent formulant des vœux pieux qui restent du domaine fort poli de ces choses qui ne verront jamais de suite concrète.
Pas grand chose n’aura changé, il y aura toujours des Elias que personne n’osera arrêter !

À la prochaine

Michl © – 2023

Les copains de flipper et de baby foot

Les copains de flipper et de baby-foot

Durant les années 60 et 70 il était très populaire de trouver une table de baby-foot chez certains commerçants.
Pour dix sous nous pouvions jouer une partie de ce jeu qui avait atteint une grande popularité à cette époque, Celui qui gagnait la partie se faisait offrir une partie gratuite par le perdant. Le temps venant, il y avait des joueurs avec qui on était sûrs de leur payer plus d’une partie, les débutants se faisaient dévorer par les plus experts.
La transition avec les tables de billard électrique (flippers) s’est faite assez rapidement attirant un autre type de joueur. La témérité et l’audace étant de mise, ces jeux appelés aussi flippers, m’ont aidé très vite et très jeune à développer un certain sens de la logique dite mathématique, calculer la trajectoire de la bille avec pour toute aide une barre électrique contrôlée par la synchronisation des doigts et du calcul de celle-ci (un peu comme le vrai jeu de billard classique). Je suis devenu un joueur que les propriétaires de salle de jeu n’aimaient pas voir, car une fois la technique maîtrisée je pouvais passer des heures à jouer des parties gratuites.

C’est ainsi que j’ai vécu une (petite) partie de mon adolescence à développer certaines de mes habiletés sociales et mentales. Cependant je n’ai jamais joué pour de l’argent, préférant mes amitiés exemptes de ceci.

Que sont devenus mes copains de jeux, je ne sais pas vraiment. Lorsque je suis revenu trente ans plus tard passer quelques semaines dans mon quartier d’enfance, c’est Assaad mon ancien coiffeur qui a pris le temps de mes parler de mes amis de jeux, il en faisait partie lui aussi.

C’est grâce à eux que j’ai appris à bien préparer une bonne tasse de café libanais bien bouilli pour qu’il ne reste plus de particules non infusées, en fait le truc étant de faire bouilli le tout deux ou trois fois.
Les copains de flippers, sont devenus les acteurs d’une époque révolue.
Leur mémoire a survécu le plus paisiblement qui soit.

À la prochaine

Michel © – 2023

C’est l’histoire du poisson rouge dans un bocal

C’est l’histoire du poisson rouge dans un bocal

Poisson rouge : animal de compagnie qui, par rapport au chat, présente l’avantage de moins s’acharner sur les rideaux du salon.
Marc Escayrol

Kermesse: Fête en plein air comportant des jeux et des stands de vente, et organisée le plus souvent au bénéfice de quelque chose (Larousse)


La kermesse nous rappelait que nos très longues vacances d’été arrivaient à terme, que bientôt il fallait s’occuper de la rentrée scolaire, des fournitures, du tablier, de la répartition des classes et de qui seraient nos enseignants.

J’attendais la venue de cette foire de quartier, un événement tant attendu pour aller jouer quelques sous au stand d’adresse dont un des prix n’était autre qu’un poisson rouge. Maman ne supportait pas l’idée d’avoir une des ces bestioles comme elle les appelait chez nous prétextant plusieurs objections empreintes de fausses superstitions héritées de je ne sais où.

Papa, plus nuancé et plus compréhensif, me rassurait de la traditionnelle phrase ‘’On verra’’. Ceci voulait dire qu’il trouvait parfois l’argument convaincant pour que maman accepte l’idée d’héberger un poisson rouge chez nous, encore fallait-il que je gagne le poisson.

Le jour venu je dépensais toutes mes pièces ou presque, j’en gardais une ou deux pour étancher ma soif avec ma boisson favorite: un Pepsi bien frappé (et oui j’ai fait partie de la génération Pepsi). Finalement, je gagne mon petit poisson rouge que l’on me remet dans un sac en plastique plein d’eau du robinet, une chance que notre maison se situait à moins de 10 minutes à pied de l’école, heureux comme un roi je prends mon nouveau compagnon et vais tout fier de moi, essayant de montrer au voisinage ce dont j’étais capable. Je rentre chez moi, le regard de maman me dit que la battaille n’était pas encore gagnée, je sais que papa ne rentrera pas avant la fin de l’après-midi donc il me faudrait le refus de maman d’ici son retour, je me promettais de me faire discret, voire invisible à son regard. En pensant bien, je comprends vite que j’aurai besoin d’un joli bocal et de la nourriture pour poissons rouges, j’irai plus tard chez l’animalier du quartier m’en procurer.

Finalement mon sauveur, papa, tourne la clef dans la serrure, ce qui voulait dire que ma torture pourrait toucher à sa fin.

Malgré un très beau bocal et de la nourriture à profusion, mon petit ami n’a pas survécu longtemps, je l’ai trouvé un petit matin inerte sur le fond de son habitation. Il m’a fallu ravaler mes larmes de tristesse et de profonde déception. Mais qu’à cela ne tienne, mon but n’est pas de vous parler de tristesse, juste de la vie et de la joie de cette expérience vécue en d’autres temps sous d’autres cieux.

Je n’ai jamais regretté d’avoir perdu mon petit copain rouge, cela valait mieux ainsi, je réalise aujourd’hui qu’en voulant trop bien faire je lui aurai fait plus de mal que de bien, j’avoue que je ne possédais pas les connaissances nécessaires pour le faire grandir.La morale de mon histoire se situe à ce que nous observons ces beaux êtres vivants à travers le verre d’aquarium, mais nous n’avons jamais imaginé si ce serait nos petits amis qui nous observeraient? Je suis bien curieux de ce qu’ils pourraient penser de nous les humains.
À la prochaine
Michel © – 2023

Catharsis

Catharsis

Divine catharsis du théâtre. Vous écoulez le trop-plein de vos passions et moi, sur scène, je prends corps. Je suis animée par le puissant transfert collectif.
Macha Méril

Sommes-nous vraiment libres?
Pas si sûr (pour emprunter une expression courante chez nous au Québec)

Je ne vous livrerai pas un traité en philosophie, théologie ou toute autre chose du genre. Ce sera celui qui noirci depuis quelques temps lignes et pages pour vous entretenir sur les choses qui me fascinent dans la vie.

Pourquoi ce titre parce que ce mot m’a toujours intrigué, un mot que je trouve musical (à condition de le prononcer correctement), mais aussi parce que ce dernier est au coeur de ma quête de cette liberté profonde chantée, vantée et promue par les idéologies, religions, légendes et croyances possibles depuis l’histoire des temps.

Suis-je libre? C’est la question que je me suis posée il y a quelques années alors que ma condition de santé se détériorer des suites d’une accumulation d’événements ayant mené à ce que l’on appelle plusieurs maladies chroniques. Pris entre deux feux; celui de la médecine dite traditionnelle et mon tempérament farouchement épris de liberté individuelle. Je me suis battu avec grande détermination pour faire comprendre à cet entourage qui me semblait hostile: l’obéissance inconditionnelle aux instruction des médecins et mon désir de comprendre le pourquoi et les raisons pour et par lesquelles les gens autour de moi prenaient pour paroles d’évangile tout ce que le docteur ou le religieux pouvaient me dire en prenant pour acquis qu’ils seraient obéi sans discuter. Bien des années ont passé avant qu’un semblant de paix puisse avoir lieu, ce moment où j’acceptais ce qui m’arrivait. Le résultat fut probant, j’avoue alors que ces médecins ont fait des miracles, ceux de pouvoir stabiliser ma santé.

Cette stabilité n’a pas occulté ma quête de liberté, celle du choix de vie et surtout de croyances. Je mes rendais compte que je me serai jamais libre dans le sens le plus vrai du terme qu’au moment où j’aurai réussi et accompli cette ‘’Catharsis’’ ou épuration des acquise depuis ma naissance, de tels acquis étant le propre de chaque individu qui ne choisi rien de tout ce qu’il traîne comme héritage, racial, ethnique, religieux, etc.

Évidemment la prix pour se faire paraîtrait trop élevé pour la plupart de mes semblables. Était-je prédestiné à laisser fleurir en moi ce désir? Je me pose la question. Me considérant un exemple du déraciné, ayant dû quitter plus d’un continent depuis ma naissance, me retrouvant accueilli et excepté dans un pays auquel nous n’aurions jamais pensé y vivre ma famille et moi: le Canada. Ici pas de nationalisme, ni d’élitisme racial, religieux. La vraie pureté raciale appartement aux gens qui y vivaient en pax ici avant que nous les colons et descendants de ces derniers ne viennent foutre le bordel, mais bon ceci n’est pas l’objet de mon article.

On me posera la question: ai-je réussi à devenir libre? En grande partie oui. Il est important que je mentionne que ma liberté d’avec les acquis venus dès ma naissance ne veut pas dire que je rejette ou que je combattrai ces derniers. Afin de vivre en paix avec cette Catharsis, je la comprend comme lorsque deux êtres décident de se quitter en paix sans provoquer de stériles conflits. Ma vie n’a pas changé depuis, du moins en apparence, si ce ‘est la sensation de me sentir mieux et surtout de ne pas craindre les conséquences de mes choix et de mes décisions.
Bon weekend et à la prochaine.

Michel © – 2023

Matinales

Les matins que j’aime c’est lorsque le soleil n’est pas encore sorti, alors que le ciel est pur et clair. Je m’installe devant la baie vitrés de mon salon et regarde vers le haut.

Si dame Lune est d’humeur, elle me gratifie de son apparition, mais sa voisine est toujours là. Voisine, me diriez-vous, en effet la Station Spatiale Internationale est cette voisine que je peux voir rutilante grâce aux reflets du soleil sur ses panneaux solaires. Le voisinage entre la nature millénaire et la technologie humaine en parfaite harmonie. On ne dira jamais assez combien est difficile de romancer une telle intimité qui se crée dans l’histoire de notre genre humain. Ce à quoi je pense, n’est rien d’autre que cette paix intérieure et profonde qui me fait oublier les laideurs du monde dans lequel nous avons atterri.
Vous écrire est un privilège que dame nature m’a donné, certains pensent que je possède la magie des mots, je crois que chaque article que j’ai publié aura voulu dire quelque chose sur la vie, sur mes découvertes; avant tout sur les leçons apprises durant celle-ci.
Lorsque j’enseignais aux adultes, mes élèves découvraient très vite que je ne leur donnait presque jamais les réponses, mais les moyens pour les avoir. N’est-ce pas ici le vrai but de l’éducation? 

Pour les curieux l’étymologie du verbe éduquer: ‘’Étymologie. ( XIVème siècle) Du latin ēdŭcāre (« éduquer, former, produire »). Au XVIIème siècle, c’est un néologisme savant critiqué par certains auteurs : La langue s’embellit tous les jours : on commence à éduquer les enfants au lieu de les élever — (Voltaire). Voltaire avait en son temps su décrire le vrai sens de l’éducation!

À la prochaine
Michel © 2023

Un Nobel de la paix avec cela?

Lorsqu’il arrive de me plaindre de petits bobos qui me ralentissent, il arrive aussi de penser particulièrement aux femmes et aux enfants de Gaza, qui vivent dans la terreur et l’incertitude de leur survie. Je comprends alors que mes emmerdes ne sont rien, il y a du monde qui souffre bien plus que moi. Je ne défends aucun bord dans ce conflit criminel, les deux sont coupables d’avoir abandonné et perdu leur discernement sur ce qui est juste. Ils ont laissé ces idéologies politiques qui font fi de la valeur d’une vie humaine.

Un Nobel de la paix avec cela ? Plus rien ne m’étonne au fond.

Mjb © – 2023